Les sentiments personnels de Victor Hugo dans ses poèmes choisis
Mr. Prantik Biswas, Assistant Professor in French, Amity School of Foreign Languages, Amity University Kolkata, India, E-mail- prantikbiswas91@gmail.com
Résumé
Les sentiments personnels c’est-à-dire l’amour, l’émotion, la joie, la peine, le deuil sont tous parallèles à Victor Hugo quand on envisage sa vie. Sans doute on peut dire que cet écrivain a gagné tant de succès lors de son trajet littéraire mais quelquefois on oublie sa souffrance personnelle ou bien on la considère passablement. Généralement la crise dans la vie personnelle nous conduit vers la destruction alors que c’est tout le contraire chez Hugo. La mort de sa fille l’a insisté de soulever fortement la plume après une longue pause et de reporter ses émotions au monde par ses poèmes. Et pour cet article particulier, on accentue sur deux poèmes essentiellement; ce sont «Mes deux filles»; publié en juin 1842 et «Demain de l’aube»; publié en septembre 1847 de Les Contemplations; publié en 1856 qu’on a trouvés pertinents de ce sujet.
Mots clés: sentiments, souffrance, mort, Les Contemplations
Analyse
Les deux poèmes «Mes deux filles» et «Demain dès l’aube» de Les Contemplations sont vraiment touchants et ils sont bien traités de l’émotion personnelle de Victor Hugo. Dans cet article, on va voir comment l’absence de sa fille l’a touché et comment sa mort a déclenché la vitesse de création de Hugo. Il était tout brisé après la mort de sa fille aînée Léopoldine et c’est très normal chez un père. Mais Hugo par ce recueil, a bien essayé de passer un message au monde que la mort d’individu proche nous cause une peine énorme et cela presque tue des membres de la famille mais on peut survivre avec ses mémoires, ses souvenirs et on peut vivre après avoir vaincu tout en leur donnant une forme artistique et plutôt esthétique.
À l’âge de 14 ans Léopoldine Hugo s’est éprise de Charles Vacquerie qui n’avait que 21 à cette époque-là. Tous les deux étaient trop tendres pour entrer dans la vie conjugale et de plus puisque Hugo était très attaché à sa fille, l’a trouvée trop jeune pour envisager un mariage dès l’année suivante. Donc plusieurs deuils sont arrivés entre les deux âmes amoureuses et par conséquent la famille Vacquerie retarde ce désir. Après le mariage de Léopoldine avec Charles, un jour ils voulaient partir pour un voyage en canot; cependant au premier elle n’en avait pas envie mais plus tard elle a changé son esprit et était prête y rejoindre en disant: « Puisque vous voilà revenus, je vais aller avec vous ; attendez-moi cinq minutes. »[1] Pendant ce voyage tous les deux se sont noyés dans les eaux de la Seine à cause d’un accident. Les cadavres sont arrivés chez Vacquerie et la mort était vraiment insupportable pour tous.
La mort prématurée et tragique de sa fille et de son gendre avait eu une très grande influence et impression sur l’œuvre et la personnalité de Victor Hugo. Hugo, sur le chemin de retour après un voyage en Espagne avec sa maîtresse Juliette Drouet, n’a appris la mort de sa fille que quatre jours plus tard en lisant un exemplaire du journal Le Siècle2, le 9 septembre 1843.
Le premier poème «Mes deux filles» appartient au premier livre Aurore et le deuxième poème «Demain dès l’aube» au quatrième livre Pauca Meæ de Les Contemplations.
Les Contemplations est un recueil de poèmes, écrit par Victor Hugo, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes rassemblés en six livres. Les Contemplations est un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d’une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Victor Hugo y expérimente le genre de l’autobiographie versifiée. Ce recueil est également un hommage à sa fille Léopoldine Hugo, morte noyée dans la Seine à Villequier.3
Dans tous les deux le poète se concentre sur ses filles Léopoldine et Adèle. Particulièrement le premier poème est entièrement consacré à deux filles. Elles sont là dépeintes de pinceau de la comparaison et de la métaphore par Hugo avec un lourd sentiment personnel.
L’une pareille au cygne et l’autre à la colombe,
Belles, et toutes deux joyeuses, ô douceur !4(Mes deux filles)
Ici Hugo a comparé ses deux filles aux oiseaux- un phénomène naturel- l’une au cygne et l’autre à la colombe. On peut bien sentir donc l’amour et le coin tendre d’un père pour ses filles; elles paraissent belles et joyeuses devant ses yeux et l’interjection «Ô douceur! » exprime profondément l’affection et le contentement réservées à elles.
Un bouquet d’œillets blancs aux longues tiges frêles,
Dans une urne de marbre agité par le vent,
Se penche, et les regarde, immobile et vivant,
Et frissonne dans l’ombre, et semble, au bord du vase,
Un vol de papillons arrêté dans l’extase.5(Mes deux filles)
Au sein de ces vers les deux filles avaient été dessinées d’une telle manière qu’on peut clairement voir l’image même en fermant ses yeux. Par ces vers on peut expérimenter une présentation métaphorique auquel Hugo a recouru en montrant sa compétence artistique et technique. Il a bien exploité la nature de peintre ses enfants; les ingrédients naturels ici sont œillets blancs, tiges frêles, le vent, l’ombre, papillons par lesquels on peut sentir la tendresse et la sensibilité d’esprit du poète. C’est grâce à la relation filiale, la relation du sang, la relation du cœur. Mais à la fois on y trouve l’indication de la mort aussi, c’est-à-dire la peur de les perdre chez Hugo comme urne, immobile, de papillons arrêtés; par ces mots on sent quelque chose de tragique peut-être le poète l’a prévu en avance. Des papillons sont arrêtés quand on n’est pas encore vivant; l’ombre apporte quelque chose de douloureux et urne, c’est directement relatif à la mort.
Dans le poème «Demain dès l’aube», la tache des sentiments personnels est très vive. Plutôt ce poème est plein de ses émotions et ce poème est tout à fait dédié à sa fille aînée Léopoldine après sa mort accidentelle.
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.6(Demain dès l’aube)
En considérant ces vers, on peut bien apprendre que chez Hugo sa fille Léopoldine était encore vivante même après sa mort- il veut la rencontrer le matin tout seul quand il y a personne en cercle, il imagine qu’elle est en attente de lui, il ne peut plus rester loin d’elle. Même il décrit ici le trajet par lequel il y atteindra.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.7(Demain dès l’aube)
Rien n’est plus précieux que sa chère fille dans ce monde; c’est pourquoi Hugo écrit qu’il ne regardera ni l’or du soir, les voiles au loin qui sont vraiment attirants dans le contexte géographique. Mais tous ces phénomènes sont tous banaux chez Hugo; rien n’arrive pas à le toucher; toute sa concentration est centrée sur sa fille Léopoldine. Son seul but est de mettre hommage à la tombe d’elle avec le bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Telle Façon il sent qu’il est près de sa fille et elle n’est plus loin de lui.
Conclusion
En considérant tout, on peut donc se rendre compte que Les contemplations est une vraie signature des sentiments personnels de Victor Hugo et les deux poèmes qui sont bien traités dans cet article vont être les porteurs des émotions réelles du poète. Ces deux poèmes ont fortement reflété la preuve de l’école romantique à laquelle Hugo appartient. Presque tous les poèmes particulièrement les deux exploités de Les contemplations sont écrits d’une telle façon que même leur récitation et leur rythme déclenchent une vague de deuil, de souffrance et de peine intense. Pour conclure on peut envisager un message que quelques crises peuvent avoir lieu dans notre vie mais à ce moment nous ne devons pas arrêter, malgré la peine est là, nous devons avancer avec nos sentiments pour que ceux de personnels puissent émettre une dynamique positivité à la société.
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[1]https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9opoldine_Hugo#:~:text=L%C3%A9opoldine%20C%C3%A9cile%20Marie%20Pierre%20Catherine%20Hugo%2C%20n%C3%A9e%20le%2028%20ao%C3%BBt,Hugo%20et%20d’Ad%C3%A8le%20Foucher; accédé le 27 mars, 2022
2 « Nouvelles diverses », Le Siècle, no 244, 7 septembre 1843, p. 2 (lire en ligne [archive]), accédé le 27 mars, 2022
3https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Contemplations#:~:text=Les%20Contemplations%20est%20un%20recueil,ce%20recueil%20datent%20de%201830, accédé le 27 mars, 2022
4Hugo, V. (2019).Les contemplations.
5Hugo, V. (2019).Les contemplations.
6Hugo, V. (2019).Les contemplations.
7Hugo, V. (2019).Les contemplations.
Bibliographie
Source primaire:
- Hugo, V. (2019). Les contemplations.
Source secondaire:
- https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9opoldine_Hugo#:~:text=L%C3%A9opoldine%20C%C3%A9cile%20Marie%20Pierre%20Catherine%20Hugo%2C%20n%C3%A9e%20le%2028%20ao%C3%BBt,Hugo%20et%20d’Ad%C3%A8le%20Foucher, accédé le 27 mars, 2022
- « Nouvelles diverses », Le Siècle, no 244, 7 septembre 1843, p. 2 (lire en ligne [archive]), accédé le 27 mars, 2022