September 1, 2024

The role of creative industries in promoting cultural cooperation between France and India.

LOKOGANDHAR ISSN : 2582-2705
Indigenous Art & Culture

Satyasree Balijepally, Asst. Prof & Head of the Department of French, St. Joseph’s University, Bengaluru.

Abstract:

The creative industries like Cinema, music, art and fashion are instruments of promoting understanding and cultural cooperation between two nations which highlight le exchange of knowledge between communities, societies and cultures. They have the power to affect human beings and bring about change as they demand their participation and their empathy thus the participant can understand what the artist wants to express. on a national scale, the products of these industries constitute the potential for cultural diplomacy, `allowing the participant to better understand the country and its culture.

There are many franco-indian organisations that promote cultural exchanges such as the French Institute in India, Kalsetu, Villa Swagatam, and the different agreements signed by the two countries like the « Indo-French Bilateral Film Co-Production Agreement », the MOU between the Ministry of cultural affairs India and the Louvre Museum.

This paper analyses the role of these organisations in promoting bilateral indo-french cultural cooperation.

Key words: creative industries, bilateral cooperation, cultural diplomacy, changes, empathy

Le Rôle Des Industries Créatives À Promouvoir La Coopération Culturelle Entre La France Et L’inde.

Résumé :

Les industries créatives comme celles du cinéma, de la musique, de l’art et de la mode sont les instruments de promouvoir l’entente et la coopération culturelle entre deux nations, et qui mettent en valeur l’échange de connaissances entre les communautés, les sociétés et les cultures. Ils ont le pouvoir de convaincre et d’émouvoir les êtres humains, véhiculant des changements puisqu’ils exigent leur participation, leur empathie, ainsi, le participant peut ressentir ce que l’artiste voulait exprimer. À l’échelle nationale, les produits de ces industries représentent le potentiel de la diplomatie culturelle permettant au participant  de mieux comprendre le pays et sa culture.

Il existe de différentes organisations franco-indiennes qui promeuvent les échanges culturels telles que L’Institut Français en Inde, Kalasetu, Vila Swagatam, les différents accords signés par les deux pays comme « Indo-French Bilateral Film Co-production Agreement », le protocole d’accord entre la Ministère des affaires culturelles d’Inde et le Musée du Louvre.

Cet article analyse le rôle de ces organisations à promouvoir la coopération bilatérale.

Mots clés : industries créatives, coopération bilatérale, la diplomatie culturelle, changements, empathie.

The role of creative industries in promoting indo-french cultural cooperation

Introduction 

Les échanges culturels entre l’Inde et la France remontent aux 17e et 18e siècles quand la France avec les autres pouvoirs européens étaient engagées dans une forte concurrence pour le contrôle de routes commerciales importantes dans l’océan indien. Même si les français y sont arrivés bien tard dominé par les anglais, les portugais et les hollandais, ils ont réussi à établir des comptoirs à Chandernagor, Pondichéry, Mahé, Kârikâl et Yanaon. Au cours de la dernière partie de 19e siècle, les élites francophiles et francophones du Bengale et de la communauté parsie, se sont trouvés au premier plan de l’influence française en Inde. Les intellectuels de l’époque étaient à la recherche d’une alternative à la dominance britannique. L’histoire de la famille Tagore et son attachement à la culture française ont influencé les élites bengalies. Cette influence s’est manifestée dans le domaine d’art et du cinéma à l’avenir. Les lycées établis dans des différents comptoirs ont agi comme agents de diffusion de la culture française. La manifestation de cette influence sur les artistes indiens et le Cinéma indien est le sujet d’étude intéressante. Nous proposons la découverte des aspects historiques, culturels et artistiques français dans la classe de français au niveau avancé ou de Master à travers l’étude de quelques initiatives franco-indiens de cinéma ainsi que des artistes indiens formés en France et leurs œuvres.

Méthodologie 

Nous avons ramassé l’information en lisant les différents articles de journal sur l’internet, les sites gouvernementaux officiels de France Diplomatie et d’Unesco. Les informations publiées par Le Ministère de L’Europe et des Affaires étrangères étaient utiles et celles sur le site web d’UNESCO et la thèse Master de Maria  Meshcherskaya (Sotheby’s Institute of Art) intitulé « Role of art in international relations : analysis of the Key operational patterns on example of French Cultural Cluster » a offert beaucoup d’information. Le podcast de Simon Anholt and Nick Cull de l’Université de Southern California « Culture : Decorative or useful ? », le siteweb de Visva Bahrathi et nous a beaucoup aidé de comprendre comment la culture est un élément essentiel pour construire l’image nationale. Les articles de journaux « Times of India » et « Hindu » ont fourni l’information sur le festival de Cannes et le livre, « Post-impressionistes » de Linda Bolton.

Débuts de l’art franco-indien 

La connexion artistique entre les deux pays a commencé pendant les 17e et 18e siècles quand les navires français sont arrivés aux côtes indiennes pour établir les centres commerciaux à Mauslipatnam (Pondichéry) et Surat. Face à la dominance des Anglais, les français n’ont pas pu gagner assez de contrôle afin de la coloniser. Ils ont dû quitter l’Inde après la bataille de Plassey  en 1757. Cela signifie que les peintres anglais qui ont poursuivi leur métier en Inde ont appartenu à l’école de compagnie, un style mélangé des styles indiens et anglais. En Inde, pour les artistes indiens, la seule opportunité de se former était dans les écoles d’art établi par les anglais à Bombay et à Calcutta où l’enseignement était à partir des principes de classicisme européen. Il y avait des artistes ou groupes d’artistes qui étaient à la recherche des alternatives car la conservation des traditions artistiques indiennes leur a intéressé. Les élites indiennes commençaient à tourner vers la France comme un centre culturel autre que Londres. 

Abanindranath Tagore, le neveu de Rabindarnath Tagore, membre de la famille la plus influente dans le milieu social au Bengale, était un des premiers artistes qui a encouragé l’art ancré en Inde. Alors, les jeunes artistes de l’époque sont allés à Paris, un centre d’Art Moderne au lieu de Londres. Suite à la Révolution, la France est devenue un pays plus démocratique que les autres pays européens et le cœur de la culture, de l’art et de la littérature. Les différents mouvements artistiques tels que le postimpressionnisme, l’Art Nouveau etc. sont nés à Paris. Les étudiants indiens d’art comme Amrita Shergil, S H Raza, Akbar Padamsee, Anjali Ela Menon ont choisi de se former aux écoles parisiennes.

Amrita Shergil 

Amrita Shergil  s’est inscrite à l’école supérieure des Beaux-Artsà Paris en 1929 et sa formation s’est terminée à Paris où  son style était influencé par les artistes post-impressionnistes comme Paul Gauguin et Paul Cézanne. Elle a exploré la féminité et la sexualité à travers ses peintures. Elle a gagné un tel renom qu’elle a été décernée une médaille d’or par son école et ensuite est devenue membre du Grand Salon. Elle était la seule artiste d’Asie à la gagner.  Après son retour en Inde, elle a incorporé un style artistique plus indien. Sa mère était hongrienne et son père Indien, ainsi son style unique était une réflexion de ses racines orientales-occidentales. Les tableaux de Shergil avaient la même richesse de couleurs comme ceux de Cézanne et Gauguin.

Un auto-portrait 7 d’Amrita Shergil, 1930

Toilette d’une mariée, tableau fait après le retour de Shergil en Inde

Les auto-portraits d’Amrita Shergil montrent l’influence des courants artistiques post-impressionnistes surtout la composition audacieuse et l’usage des couleurs vives. Sa réalisation de silhouette, de cheveux  et de tenue indique qu’elle commençait à adapter une forme d’expression novatrice et moderne. Toilette d’une mariée est le résultat de son intérêt aux fresques dans les grottes d’Ajanta et aux traditions et aux coutumes des gens au sud de l’Inde.

Jehangir Sabavala

En tant qu’étudiant d’art dans les années après la 2e Guerre Mondiale en France, Jehangir Sabavala a saisi tôt l’importance du ligne, a interprété librement les principes de cubisme. Il a produit plusieurs dessins en charbon et en crayon qui montrent le processus de construire des figures humaines. Grâce à sa formation avec André Lhote, un peintre cubiste français, son style artistique a progressivement évolué et par la suite, son œuvre s’est caractérisée par les principes de cubisme où les objets sont représentés pas comme ils ont apparu (aux yeux) mais en relation avec les autres entités. Au début, sa palette de couleurs était restreinte : noir, gris, bruns et ocres. Plus tard, il a développé un style unique qui était un mélange de cubisme et d’impressionnisme, ainsi plus adapté aux défis de peindre les paysages indiens et ses couleurs vives.

The Causaurina Line – 1, 2011

The Bangle sellers, 1954

Syed Haider (S H) Raza:

Il était un des artistes plus connus de la première partie du 20 e siècle en Inde. Il s’est inscrit à l’école supérieure des Beaux-Arts à Paris entre 1950 et 1953. Il a passé sa vie à Gorbio en France et en Inde. Il a utilisé les techniques innovatrices dans ses œuvres abstraites comme l’usage des motifs géométriques et des cercles concentriques afin d’y représenter des idéologies tantriques d’Hindouisme et Budéisme. Les thèmes de ses tableaux étaient souvent les paysages urbains français et indiens. Avec le développement de son art, il a rejeté le style académique qui a dominé l’art indien de l’époque et a adapté une vision artistique plus indienne appelée « Antar Gyan ».

L’église du village, 1958

Kundalini, 2011

Le Contexte Didactique :

Les tableaux réalisés par les artistes formés en France étaient le résultat de la coopération culturelle. Dans le contexte historique, l’objectif était d’adapter une culture plus attirante et moins exigeante qui est progressivement devenue l’aspect plus important des relations culturelles entre la France et l’Inde. En effet, du côté didactique, on peut considérer ces peintures comme un outil de la diplomatie culturelle et en profiter dans la classe de français.

Les étudiants de niveau avancé ou celui de Master ont la capacité de saisir les concepts complexes, qui leur permettra de décortiquer les aspects culturels et langagiers. On propose une technique intéressante qui incite l’apprenant à participer et à découvrir des aspects historiques, culturels liés à chaque œuvre artistique. On a choisi quelques aspects donnés dans la description des tableaux artistiques déjà introduits :

1. Un auto-portrait d’Amrita Shergil 

  • Aspects historiques : la France entre les deux guerres mondiales, Paris, les musées
  • Aspects culturels : la naissance des courants artistiques et leurs particularités,

2. Toilette d’une mariée 

  • Aspects historiques : les grottes d’Ajanta,
  • Aspects sociologiques : les traditions socio-culturelles indiennes

3. Jehangir Sabavala : La Causurina Line -1

  • Aspects culturels : Influence de l’impressionnisme, du cubisme sur l’artiste et l’Art Moderne
  • Aspects artistiques : l’expérimentation des couleurs d’artiste

4. Bangle sellers

  • Aspects culturels : Adaptation de l’artiste aux thèmes indiens

5. L’église du village

  • Aspects culturels : influence culturelle franco-indienne, Paris comme un centre culturel, le sud de France – destination estivale des artistes
  • Aspects géographiques : La région de Provence-Alpes
  • Aspects socio-historiques : Idéologies de Budéisme et d’Hindouisme

Organisations d’échanges culturels actuels

Villa Swagatam: Ce programme lancé par l’Institut de France en Inde en mars 2023, est au cœur un réseau dynamique des stages pour encourager les échanges culturels entre La France, L’Inde et la région de l’Asie du sud. Ce réseau a 16 partenaires indiens de stage et fête les réussites des 17 stagiaires distingués. Une gamme variée des disciplines artistiques sont offerts surtout ceux d’artisanat et de littérature et il facilite les échanges vers La France et vers l’Inde et le Bangladesh. Le mot « Swagatam » signifie Bienvenue et reflète la volonté d’organisation d’accueillir le dialogue, la collaboration et l’échange.

Kalasetu : C’est une organisation franco-indienne des Arts de la scène et traditions musicales établie par les anthropologistes sociales et musicales de France. Elle fait du conseil artistique et réalise des projets sur mesure pour diverse structures et festivals de musique.

Le Cinéma indien en France :

La présence de faims indiennes était régulière pendant les années récentes. Mais le premier rendez-vous du Festival avec le Cinéma Indien a commencé en 1946 quand « Necha Nagar » de Chetan Anand est devenu le premier film indien à remporter la Palme d’Or (auparavant Grand Prix du Festival International du Film), la plus haute récompense du cinéma. En 1954, « Do Bigha Zameen » de Bimal Roy a été honoré au Prix International de Cannes suive se « Pather Panchali » de Satyajit Ray en 1956. Au cours des décennies les films « Devdas », « Salam Bombay », « Udaan » ont été projeté au Palias des cinéphiles.

2023 : Agra, Kennedy (séances de Minuit), Ishanou (section Classique), le Néhémich

La 77e édition du festival de Cannes deux films indiens ont été sélectionnées dans des différents sections : à la sectionHors compétition, « All we imagine light » de Payal Kapadia, à la section Un certain regard, « Santosh » de Sandhya Suri.

Au delà du Festival de Cannes 

Une rétrospective de la vedette légendaire du Cinéma Indien, Amitabh Bachchan a été organisée au « Festival des 3 continents » à Nantes, en Novembre, 2023.  La rétrospective, du titre, « Amitabh Bachchan, Big B Forever » a projeté neuf films ont été choisi pour présenter les différents aspects de l’œuvre d’acteur comme « le jeune homme en colère » crée par les scénaristes Salim Khan et Javed Akthar, et les autres d’action, de drame, d’amour. Les films choisis étaient « Sholay », « Deewar », « Don », « Kabie Kabhie », « Amar, Akbar, Anthony » des différents réalisateurs comme Yash Chopra, Ramesh Sippy, Manmohan Desai et Hrishikesh Mujkherjee.

Les accords 

En 2013, un accord « Indo-French Bilateral Film co-production » pour augmenter la coopération au domaine de cinéma a été signée entre les deux pays. Le protocole d’accord entre la Ministère des affaires culturelles d’Inde et le Musée du Louvre afin d’établir un partenariat pour faciliter l’échange des compétences et expertises au domaine de muséologie et expositions provisoires. Ces accords ont donné lieu aux trois films de coopération franco-indienne : The Lunch box en 2013, Sir en 2018 et Manto en 2022 ont été décerné les différents prix et ont projeté au Festival de Cannes.

Le Contexte Didactique 

Les films cités sont le résultat d’échange et de coopération culturelle dans le domaine de Cinéma. L’industrie de Cinéma dans les deux pays a des spécificités : La France est le lieu de naissance du cinéma et l’Inde produit le plus grand nombre de films par an mondialement. Dans le contexte historique, l’objectif était de faire découvrir les débuts du cinéma et l’histoire du cinéma Français.  Les étudiants de tous niveaux sont intéressés au cinéma. Les rétrospectives out la projection des films dans des festivals de films aident non seulement à leur diffusion mais aussi attirent l’attention des étudiants et leur encouragent de découvrir les débuts, le parcours et l’évolution d’œuvres des différentes artistes de Cinéma de France et d’Inde.

Conclusion 

L’objectif des organisations d’échanges culturels actuels comme Villa Swagatam et Kalasetu consolident les initiatives mises en place par les accords ou les mesures gouvernementales en fournissant les opportunités de stage et d’apprentissage de la longue durée.

La diplomatie culturelle peut être très utile au domaine didactique. Une étude de Cinéma et la peinture d’Inde et de France  munit les étudiants de découvrir les différents aspects culturels de manière engageante.

Références 

  1. Linda Bolton : Artists in profile – Poat’impressionists (Heinemann Library Books)
  2. https://www.diplomatie.gouv.fr/
  3. https://uis.unesco.org/sites/default/files/documents/2013-creative-economy-report-widening-local-development-pathways-en_1.pdf
  4. https://digitalcommons.sia.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1080&context=stu_theses
  5. https://uscpublicdiplomacy.org/blog/people-places-power-episode-9-culture-decorative-or-useful
  6. https://www.visvabharati.ac.in/
  7. https://www.ifindia.in/
  8. https://www.festival-cannes.com/en/