September 1, 2022

L’Influence Française Dans La Vie et Les Œuvres de Lokenath Bhattacharya

LOKOGANDHAR ISSN : 2582-2705
Indigenous Art & Culture

M. Ashis Mahato, Assistant Professor, Chandernagore College, Chandernagore, Hooghly

e-mail : ashis131@gmail.com

Résumé

Cette communication présente une influence intense de la littérature française dans Lokenath Bhhatttachrya qui est un écrivain bengali prolifique. Fasciné par la langue française, il a étudié le français à Kolkata et prenant la bourse du Gouvernement français, il est allé en France pour ses études supérieures. Il a obtenu le prix prestigieux du gouvernement comme le Commandeur des Arts et des lettres et le Prix France Culture. Le but de cette étude est d’explorer la relation entre la littérature française et ses œuvres bengalis. Pour améliorer cette étude, on doit applique la méthode historique, analytique et critique. D’après cette étude, on va établir un rapport entre la littérature français et lui.

Mot-clé : Littérature français, Littérature bengali, Traduction, Comparaison, Culture.

Loknath Bhattacharya était un auteur bengali prolifique, né à Bhattpara, au Bengale en 1927. Il a été élevé dans une famille très traditionnaliste. Son père enseignait le sanskrit comme ses ancêtres l’avaient fait avant lui. Mais il n’a pas suivi le cours de Sanskrit. Il a fait des études de lettres à L’université Vishva Bharati (Shantiniketan), puis à l’université de Calcutta et enfin à Paris. Après avoir étudié le français à l’Alliance française de Calcutta, il est allé à l’Université de Paris pour son doctorat. Ayant passé sa vie professionnelle en Inde, il est retourné en France pour passer la dernière phase de sa vie avec sa femme France Bhattacharya. Bien qu’il ait choisi de rester isolé, beaucoup de ses contes et nouvelles bengalis ont été traduits en français. Il a traduit beaucoup d’ouvrages français en bengali. Il a aussi écrit des textes poétiques en français. Il est décoré par le gouvernement de la France comme le Commandeur des Arts et des lettres en 1999. Et il a aussi obtenu le Prix France Culture. 

Objectif 

L’objectif général de cette étude est de montrer l’influence de la langue et de la littérature française dans sa vie et dans ses œuvres et d’analyser dans quelle mesure et de quelle manière ses œuvres se sont reliées avec la littérature française et d’aborder une relation.

Pour atteindre cet objectif on voudrait essayer d’analyser les points suivants

  1. Ses traductions bengalies des œuvres français
  2. Ses écrits bengalis
  3. Ses opinions envers la littérature française.

Méthodologie

Ce travail est basé sur une recherche descriptive. La méthode historique, analytique et critique a  été appliquée pour réaliser cette étude. Des informations secondaires sont utilisées pour développer cette étude. Le but de cette étude est d’établir une influence française dans la vie et les œuvres de Lokenath Bhattacharya. 

Lokenath Bhattachrya, c’est avant tout l’un des poètes bengalis modernes ainsi que le poète français. Sa deuxième identité est qu’il est l’un des principaux traducteurs littéraires français en bengali. Sa troisième identité est qu’il est l’un des critiques littéraires en bengalie. On voudrait discuter ici en fonction de ses deuxième et troisième identités. Son rapport à la langue, à la culture et à la littérature française. Cette étude peut être discutée en deux parties :

  1. L’influence française dans sa vie
  2. L’influence française dans ses œuvres.

L’influence française dans sa vie : quand il était à Kolkata, en fascinant par la langue française il a commencé à étudié la langue française à l’alliance française de Calcutta. Par son affection générale envers la langue et la littérature françaises,  il a appris cette langue, est devenu un savant dans la langue française. Prenant la bourse du gouvernement français, il est allé à l’université de Sorbonne, Paris pour faire son doctorat. Il a y passé plusieurs années.  A son retour de la France, il est devenu poète et romancier bengali. Il a composé quelques œuvres en français aussi. Dès ce temps-là, Il a essayé de faire le pont enter la culture indienne et celle de française.  Il était à la fois poète, romancier et traducteur. Sa contribution pour pratiquer la langue et la littérature française en Inde ainsi qu’en France est remarquable. Il est d’abord directeur du Livre (National Book Trust) en Inde entre 1982 et 1985. Puis il vient s’installer définitivement en France. Pendant son séjour en France, il faisait connaissance beaucoup de poètes français. Parmi eux, le poète Henri Michaux joue un grand rôle dans sa vie. A l’aide lui, il a publié plusieurs volumes à Paris comme Pages Sur la Chambre en 1976, les Marches du Vide en 1987 et Poussière et royaume en 1995.

Pendant son séjour en France il a rencontré France Bhattacharya avec qui il a marié plus tard. L’inspiration de sa femme française est aussi remarquable dans sa vie. Plusieurs de ses œuvres bengalies sont traduites en française par France Bhattacharya.

Il a pratiquement écrit pendant son séjour en France. Ses jours en France sont devenus plus fructueux et importants du point de vue de ses idées et forment ses œuvres ultérieure. En fait, sa connaissance de la littérature et de la culture françaises allait lui donner beaucoup plus de confiance en lui.

L’influence française dans ses œuvres : on peut discuter ce contexte en divisant les trois critères suivants :

  1. Ses traductions bengalis
  2. Les sujets de ses romans
  3. Ses opinions envers la littérature française  

Ses traductions bengalies

La traduction est le travail de conversion d’une langue dans une autre qui peut poser des problèmes à tout moment. Il est nécessaire ou indispensable d’avoir une connaissance équivalente de la langue à partir de laquelle la traduction est faite.

Les traducteurs littéraires sont à la fois de grands lecteurs, des critiques et surtout des écrivains créatifs. Selon un essayiste français, la traduction peut parfois avoir le statut d’œuvre d’art. Mais la traduction n’est pas une création artistique à part entière.

La traduction d’un roman ou d’une nouvelle basée sur un évènement est relativement facile. Dans leur cas, la forme de la composition dans la traduction littérale peut être maintenue équitablement. Bien sûr, il est essentiel d’avoir des connaissances sur l’application des combinaisons de mots dans la langue d’origine.

La traduction littérale ne peut jamais être acceptée comme une prestation générale d’un traducteur littéraire. Qu’il s’agisse d’un poème, d’une pièce de théâtre, d’un roman ou d’une nouvelle, une traduction littérale complète n’est jamais possible. Il y a trois raisons principales à cela :

– Les synonymes exacts de tous les mots d’une langue dans une autre.

– Les synonymes d’un mot ne sont pas toujours aussi vivants que les mots de la langue d’origine,     

  L’origine des mots dans deux langues n’est pas la même.

– La réaction des sons et des significations des mots dans deux langues n’est pas la même

  Le dialecte et l’argot sont un autre problème

L’essentiel est d’exprimer sa signification. Si les centres de rayonnement du texte original sont supprimés dans une traduction, alors cette traduction est sans valeur. La signification de la traduction dépend, bien sûr, de la perception du traducteur. La perception du traducteur contrôle la traduction de l’œuvre dans son ensemble.

Le recueil Une Saison en Enfer d’Arthur Rimbaud est traduit en bengali par lui comme Nrake Ek Ritu en 1954. Rimbaud était son poète favori. Il a dédié cette traduction bengali à l’un des poètes bengali Buddhodeb Basu par qui lui est influencé d’étudier les œuvres de Rimbaud. Le but de cette traduction était de présenter ses écrits aux lecteurs et poètes bengalis.

Mon Roi  d’Henri Michaux est traduit en bengali comme Amar Raja par lui, publié dans la revue bilingue  Le 24 en octobre 1976, vol – 6.

Dans le secret de ma petite chambre, je pète à la figure de mon Roi. Ensuite, j’éclate de rire. Il essaie de montrer un front serein, et lavé de toute injure. Mais je lui pète sans discontinuer à la figure, sauf pour me retourner vers lui, et éclater de rire à sa noble face, qui essaie de garder de la majesté.

Mon Roi d’Henri Michaux

Amar choto ghorer nivritey, amar rajar sei mukhey ami padi. Porey hasitey fetey pori. Uni chesta koren kopaler soumya vabti bojaey rakhtey, sob opoman theke mukto thaktey. Kintu sudhu jokhon oor dikey ghurey darai ekmatro tokhon chara ami somane pedei choli oor mukhey, ebon hasitey fetey portey thaki oor sei somvranto bodoner samney, jokhon unio chesta chaliey jan nijer mahimata okhunno rakhtey.

Amar Rajra de Lokenath Bhattacharya

La ligne Dans le secret de ma petite chambre est traduit en bengali comme Amar choto ghorer nivritey etéclater de rire à sa noble face, comme hasitey fetey portey thaki oor sei somvranto bodoner samney,  en observant la traduction de ces ligne, on constate qu’il a traduit selon culture et la linguistique bengalie. C’est la preuve qu’il avait la mème connaissance dans deux cultures différentes.

Voyage en Grande Garabagne d’Henri Michaux est traduit comme Grand Garabagne a Vromon  publié dans la revue bilingue  Le 24 en octobre 1976, vol – 6.

Une vraie fenêtre, susceptible, un jour, d’être ouverte, les rend malades ; c’est pour eux comme si déjà on en enjambait l’appui, qu’on entrât, et la file des intrus qu’on ne peut repousser s’allonge à leurs yeux horrifiés.

Sattikarer janala jodi konodin khulte pare, tar chintatei eder gaa guliey othey. Seta vaba manei jeno oi bujhi dignolo keu reling, dhukey porlo ghore, ebon tokhon ar thekano jachhe na emon rbahutder sariri chobi ghoniey othey oder vito bohul chokhey.

Ici les rend malades est traduit en bengali comme gaa guliey othey,  mais normalement maldae veut dire en bengali Osustho, néanmoins il a utilisé gaa guliey othey. Il l’a utilisé pour donner le sens d’original dans la traduction. 

Il a traduit Les Mots de Jean Paul Sartre de la publication Gallimard 1964. Cette traduction bengalie est parue sous forme de livre intitulé Shabda en 1988. Sa première édition est apparue en 1988. Ses deuxième et troisième éditions sont apparues en 1991 et 2005 de Sahitya Academi. Il a fait une traduction de qualité. Il a traduit ce roman directement de la langue française et écrit en langue courante bengalie. Il a essayé de donner la prononciation française de nom propre en bengali.

Il n’est pas possible d’écrire en bengali la prononciation française avec beaucoup d’accents français. Cependant, j’ai essayé autant que possible dans cette traduction.[1]

Il a aussi traduit les lignes de vers français de ce texte en bengali avec le rythme ce qui était difficile de traduire avec le rythme chez le traducteur de prose. Cela est preuve de son esprit poétique. Mais il a aussi utilisé le mot anglais pour sa traduction comme M. Liévin est traduit en Mister Liévin, c’est comme ça M. BarrautMister Barraut, M. Simonnot- Mister Simonnot, Mme Picard – Misses Picard etc. Mais tout est écrit en langue bengalie. Selon moi, il n’y a pas de raison pourquoi il a utilisé comme ça. En dépit de tout cela, il a bien réexprimé le sens de ce texte. Par example:

En françaisEn bengaliCommentaire
Auguste se hâta d’imiter le sacrifice paternelOguste pitar pdanko onusoronay bilombo korlo naIl a réexprimé le même sens autrement.
Mesdames, MessieursVadromahodoygon, vodromohilagonIl a traduit exactement, car géréralement on utilise comme ça.
J’aimais plaire et je voulais prendre des bains de CultureLoker monoronjon kortay amar valolagto, ebon songoskrititay bund hoey thhakbo, say basonao chilo.Il a traduit cette phrase selon la langue bengalie. Pas mot à mot.
Écriture automatiqueSwatosfurto lekhaIl n’y a pas de meilleur mot pour automatique en bengali.
 passées sous silence,Proshoey na peyeSelon le sens du texte
Le monde écrit lui aussi m’inquiétaitLikhito shobdoo amaey udigno kortoIl a pu utiliser likhito shobdo au lieu de lekhar jagat.
Il fallait, bien sûr, une occasionBola bahullo, ekta upolokhyer dorkarUne traduction de qualité
C’était trop beau pour durerEto valo soilo na .Selon le contexte il a traduit comme ça.
Nulla dies sine linea.Din jaey na lain byatitoBien que cette ligne écrive en latin, il a fait une bonne traduction de cette ligne. Peut-être a-t-il pris l’aide de quelqu’un durant la traduction.

On peut comprend par les exemples ci-dessus de sa traduction à quel point il peut rendre sa traduction vivante. Ses traductions sont exactement des traductions directes. Il n’y a pas de médiation linguistique et perspective anglaise dans ses traductions.

Le but de ses traductions était de révéler le style et la forme français à travers les œuvres littéraires français envers les auteurs bengalis. Par ses traductions, ils ont découvert peut-être des nouvelles sources d’inspirations littéraires. Il faut aussi admettre que ces traductions ont eu un résultat positif chez les lecteurs bengalis ceux qui n’avaient pas la  connaissance de français.

Les sujets de ses romans

Il a écrit plusieurs romans à travers de sa vie et les a traduits en français par sa femme française, France Bhattacharyay. Ici, on aborde trois de ses romans les plus remarquables qui ne sont pas écrit dans le style et la forme traditionnel. Dans lesquels on peut trouver aussi la forme et le style de la littérature française comme le style et la forme d’écriture de Jean Paule Sartre et d’Albert Camus.

Son premier roman Bhor, publié en 1966, ce qu’il a donné symboliquement dont la signification est  le début d’un voyage ou en d’autre mot le dévoilement de la réalisation. Il n’y a rien à dire de faits de ce roman. Il nous a voulu montrer l’analyse de personnage humain. En se sentant le désespoir de la vie, soudain le personnage principal Suman quitte sa maison. Il quitte aussi sa femme et sa fille. Soudain, il se sentit fatigué et déprimé. Le bonheur familial lui semble comme un état fermé. Ici, l’écrivain a essayé de percer les mystères les plus profonds de l’existence humaine. Car son but pouvait être d’exprimer l’artificialité et l’état bloqué du socialisme soi-disant. Dans ce roman, il a voulu montrer comment métro, boulot, dodo  diminue l’essence de l’existence humaine. L’insignifiance, l’indifférence et le néant préparent le champ de sortir de telle société pour Suman. Suman parcourt le chemin sombre du non-sens, car il est nécessaire d’atteindre la lumière de signifiance. Dans ce contexte un critique bengali Tapadhir Bhattacharyay a fait une comparaison avec le poème L’Aube Spirituel de Baudelaire : « Ame resplendissante, à l’immortel soleil.»[2] 

Il a écrit deux romans sur l’exploration de la vie : Joto Dwar Toto Aranya ( 1966) et Duekti Ghar Duekti Swar (1967). Dans ces deux romans, il a complètement abandonné le style conventionnel. Le personnage est vu de l’intérieur, pas de l’extérieur. La révision de la vie sur le chemin de la mémoire, la recherche de la vérité et de la pureté – la recherche de la vie de quelques personnes troublées est le thème principal du roman Joto Dwar Toto Aranya. Les quatre personnages blessés ( Subimal, Sa femme Shanta et ses deuz amis Sharodindu et Makhan)  par un accident de voiture se trouvent dans quatre chambre distinctes de l’hôpital. Tout le monde veut aller vers tout le monde, raconter quelque chose, mais s’est égaré dans la mémoire en alitant. Les quatre confessions des quatre personnes ont révélé leur mentalité à leurs propres yeux et aux yeux des trois autres. Révélé la complexité de leur vie, l’auto-contradiction. Tout le monde vient d’entrer dans une forêt cauchemardesque impénétrable plutôt que de sortir par la porte de son propre esprit. Ils voulaient la pureté et la transition vers la vérité. Ici, la forêt est utilisée comme symbole d’un avenir sombre. Ils ne savaient pas à ce moment-là ce qui allait leur arriver. Ils ont tous  voulu chercher un moyeu de sortir d’une telle situation mais en vain ils n’ont pas pu sortir.

Ici, on peut relier ce roman avec la littérature existentialiste de Jean Paul Sartre. La même scène se trouve dans le théâtre Huis Clos de Sartre dans lequel les quatre personnages qui se trouvent dans une pièce fermé. Ils ont tous  aussi voulu chercher un moyeu de sortir d’une telle situation mais en vain ils n’ont pas pu sortir. Ici on peut voir aussi que les personnages errent dans leurs souvenirs et expriment leurs actes. En fin ils se rendent compte qu’ils sont dans cette pièce fermée par ce qu’ils ont fait.

Dans le roman Duekti Ghar Duekti Swar, il présente de manière intemporelle la complexité de la vie de personnes terrifiées, leur insignifiance, leur désir d’argent, leurs cris de bonheur et de paix. En lisant ce roman, le lecteur partage l’horreur des trois personnes maudites, partageant l’impuissance et la douleur de leur existence aveugle.  Récupéreront-ils leur propre existence et le sens de la vie ? Il présente cette question complexe de la vie moderne à travers la panique et la désorientation de ces trois personnages. L’évènement de ce roman dure d’une heure et demie par une introspection de trois personnages. Les trois personnages sont dévastés et bouleversés. Ils veulent trouver un monde compréhensible. Où iront-ils s’ils n’y arrivent pas ? Vont-ils retourner dans leur ancien monde où il n’y a que tromperie. Ici on peut voir aussi une cherche de moyen pour sortir du monde incompréhensible.

Il cherche désespérément à explorer la vérité de la vie en question de l’existence. Ses romans ne sont pas basés sur un roman ou un conte français en particulier. Cependant, l’influence française existe dans ses écrits. Certains des thèmes de l’existentialisme et de l’absurdité se trouvent dans ses écrits ceux que l’on a  mentionnés en discutant de ses romans. Dans ses œuvres discutées ci-dessus, on peut trouver les thèmes suivants : le thème de non-sens de la vie, l’indifférence, l’insignifiance, métro-boulot-dodo, le monde incompréhensible, la vie monotone etc. Comme Sartre et Camus voulaient trouver le sens de la vie à travers leurs écrits, il a également essayé de le trouver à travers certains de ses écrits. 

On peut trouver aussi quelques caractéristiques de Nouveau Roman dans ses certaines œuvres tels que Babughater Kumari Machh, Thietar Aramvo Saresattaey et Aswamedh. Les quatre caractéristiques suivantes se trouvent dans ces romans :

  1. Les protagonistes et autres personnages de ce roman sont sans nom, en fait leurs personnages n’existent pas. La composition est sans émotion et impitoyable. Un ou deux noms peuvent être trouvés. Mais la plupart du temps, l’utilisation de pronoms peut être remarquée comme je, il/elle, ils/elles etc.
  2. Il y a un sentiment d’isolement parmi eux.
  3. Le mystère est un moyen simple et direct d’introspection et de réalisation de soi dans le monde matériel. La vie est née du conflit sans fin entre le contact inévitable entre moi et le monde extérieur. « L’art ne restitue pas le visible. Il rend visible… »[3]. D’après lui La seule différence entre l’homme et l’objet est que l’homme s’identifie par sa posture, déplaçant des objets d’un endroit à un autre. D’autre part, l’effet de l’objet, tel qu’il l’avait affecté, retombe constamment sur lui. La connaissance que le contact avec les objets est donc la seule vérité de l’existence humaine.
  4. Le personnage est apparu toute fois en face de miroir pour réaliser la vie.

Le  roman Babu Ghater Kumrimachh (1972) est une horrible image de déni de vie. Il y a beaucoup de gens dans un espace confiné où il n’y a pas de célébration de la vie. Ils sont liés par une chaîne de règles infaillibles. Il n’y a pas de présent dans leur vie et pas d’avenir.

Dans le roman Theatar Aromvo Sarey Sattaey (1983), il n’y a pas de rôle pour le monde extérieur dans ce roman. La recherche de l’existence du narrateur est le sujet du roman. Il n’y a pas de nom spécial du héros narrateur ici. Je sais qu’il est conscient de lui-même. Ici je supprime l’objet, le narrateur ne veut pas. Je rentrerai du bureau, je les récupérerai et j’irai au théâtre.[4]

Après avoir franchi la porte du bureau, il a atteint un autre monde, pas une ville familière.

D’où viens-je ? Quel monde ?….. tout est inconnu. En regardant en arrière, je vois son immeuble de bureaux bien connu comme s’il s’agissait d’un château médiéval. … plus cela semble inconnu, plus nous arrivons au même endroit.[5]

Toutes ses pensées ont basculé. C’est là que commence son introspection. La recherche de l’existence commence. C’est ainsi qu’il veut sortir du monde réel et entrer dans le monde de son existence. C’est une exploration de son existence.

A-t-il commis un crime pour lequel les autorités doivent imprimer des affiches et des tracts pour l’appréhender ?[6]

Quel est le péché pour lequel tout le monde veut l’attraper? À cette fin, il a commencé à revoir sa vie. Il n’y a aucune cohérence dans l’incident.

Il voit soudain groupe d’orchestre dans la rue. Un cycliste s’approche de lui. Mais pourquoi? Après qu’il soit entré dans l’allée inconnue dans la peur. …. Soudain son soif de l’eau atteint la fontaine. La douceur de l’eau de source est savourée par lui avant de boire.[7]

Ce roman continue comme ça. Il n’y a pas de conséquences accessoires. On peut voir Surprise après surprise.

Son roman Aswamedh est apparu en 1997 en bengali mais c’est traduit en français. Dans ce roman il n’y a pas des événements spectaculaires. Mais on peut trouver l’exploration de l’existence. Il n’y a aucune certitude d’existence. Dans le roman, nous voyons marcher à la quête de l’existence, marcher toute la nuit et atteindre quelque part jusqu’à l’aube, mais pas très sûr, peut-être jamais atteindre. On a commencé le voyage sur un chemin inconnu. Mais leur chemin ne s’arrête pas là. Ce  voyage est vers l’aube, passant la nuit sur le chemin inconnu .L’événement de marche sur ce chemin est racontée ici. Il n’y a pas de nom de personnage, on peut trouver moi, toi, il/lui, elle, je, tu/vous au lieu de nom de personnage. Ce qui est l’un des caractéristiques du Nouveau Roman.

Qui est-elle? Est-ce que je le connais?[8]

Il n’y a alors aucune chance de vous trouver.[9]

Ses opinions envers la littérature française  

On pourrait soutenir que la critique est née le jour où la première œuvre achevée a été soumise au jugement de son premier public.[10]

La critique s’est donc exprimée seulement sous forme d’opinions qui sont parfois recueillies en un seul volume. Il a également exprimé ses opinions dans divers revues bengalies tout au long de sa vie.

Dans une revue bengalie intitulée « Ekhon »  à l’issue de Sharodia en 1966, il a commenté à propos de Nouveau Roman. Il a dit que le conflit sans fin entre moi et le monde extérieur, le contact inévitable entre les deux, c’est ainsi que la vie prend forme. La seule différence entre l’homme et l’objet est que l’homme s’identifie aux gestes et déplace les objets d’un endroit à un autre. D’autre part, l’objet a aussi influencé l’homme. L’effet de l’objet tombe constamment sur l’homme. La connaissance qui entre en contact avec des objets est donc la seule vérité de l’existence humaine.[11] 

Il a aussi présenté précisément le roman « les Gommes » d’Alain Rob Grillet en bengali dans cette revue pour informer le lecteur et l’écrivain bengali à propos de du style et de la forme moderne de la littérature française.

Quant à lui, L’une des principales vérités est que l’art n’expliquera ni réformera l’objet visuel, mais seulement le montrera. Ils ont travaillé de manière significative pour mettre en évidence la poursuite du  non-sens de la vie au  sens de la vie.[12]

Cet aperçu général nous permet de constater certains points généraux concernant le but d’exprimer ses opinions sur la littérature française en bengali:

  1. De satisfaire la volonté des intellects bengalis d’apprendre et de comprendre la littérature française.
  1. De révéler le style, la forme et l’idée de la littérature française envers les auteurs bengalis.

En un mot, on peut dire qu’il a joué un rôle important de médiateur entre la littérature française et le Bengale.

D’autres écrivains de son contemporain ne peuvent pas analyser l’existence de la vie dans la littérature bengalie avec une telle profondeur. Son explication de l’existence et de l’indifférence de la vie est admirable dans sa littérature. Il était capable d’analyser en profondeur parce qu’il connaissait très bien la langue et la littérature françaises. Bien que ce ne soit pas comme l’écriture de Jean Paul Sartre et d’Albert Camus, il a pu se rapprocher de leur style d’écriture. Cependant, l’une des raisons derrière cela est de les exprimer selon la mentalité des gens du Bengale. Néanmoins, ses écrits n’ont pas trouvé une place particulière dans la littérature bengalie. Ou bien on pourrait dire que le lecteur ici n’avait pas de goût pour ce type d’écriture ou n’avait pas de préférence pour rendre compréhensible ce type d’écriture. Cependant, nombre de ses nouvelles, romans et poèmes ont été traduits du bengali en français par sa femme et ont été publiés en France.

Enfin, on peut conclure qu’il a une influence française qui se reflète par sa vie durant ses études de doctorat et la dernière phase de sa vie en France, par ses traductions des œuvres françaises en bengali, par le thème de ses romans et par ses opinions sur les écrivains français. Il faut tenir compte aussi de ses efforts et sa bonne volonté de présenter la culture et la littérature françaises aux écrivains et aux lecteurs bengalis. Non seulement cela il a aussi présenté la culture indienne en France. Il était une grande personnalité. Mais les gens du Bengale ne pouvaient pas le comprendre proprement. 

Référence :

Bhattacharya, T. (1999) Upanyaser Somoy. Ebong Mushaera. Kolkata

Bhattacharya, L.(1991).Shabda. Translation of Jean Paul SARTRE’s Les Mots, Sahitya Academi.Kolkata.

Fayolle, R. (1978)  la critique. Armand Colin. Paris.

Mukhopadhyay, A. (éd.5 2010). Kaler Pratima. Dey’s Publishing. Kolkata.

Mukhopadhyay, A. K. (éd.1 2004) Bangla Kathasahitya Jiggasa.  Dey’s Publishing. Kolkata


[1]Préface, Shabda, bengali translation by Lokenath Bhattacharya of Jean Paul SARTRE’s Les MOts, Sahitya Academi. Ed. 1991. p

[2]Bhattacharya, T. (1999) Upanyaser Somoy. Ebong Mushaera. Kolkata. P- 151

[3]  Nathalie Sarraute a dit

[4]  Mukhopadhyay, A. K. (éd.1 2004) Bangla Kathasahitya Jiggasa.  Dey’s Publishing. Kolkata. P- 377

[5] Ibid. P _ 377

[6] Ibid. P- 378

[7] Ibid. P – 378-379

[8] Ibid. P- 379

[9] Ibid. P – 379

[10] Roger Fayolle, la critique, Paris, Armand Colin, 1978, p. 12

[11] Mukhopadhyay, A. (éd.5 2010). Kaler Pratima. Dey’s Publishing. Kolkata. P- 201

[12] Ibid. p – 201