Briser l’idéal pour la beauté du spleen: rôle de la société et la nature dans les poèmes par Baudelaire
Richa Roy, Assistant Professor. Amity School of Foreign languages, Amity University, Kolkata, India. richaroy5080@gmail.com
Résumé :
« Les fleurs du mal »est une confession des espoirs, des désirs, des rêves, des échecs et des péchés. Le poète du 19e siècle, Charles Baudelaire, a écrit l’une des œuvres les plus influentes et controversées encore aimée les lectures du monde entier. Contrairement à la poésie traditionnelle qui s’appuyait sur la beauté sereine du monde naturel pour transmettre les émotions, Baudelaire a estimé que la poésie moderne doit évoquer les aspects artificiels et paradoxaux de la vie. Il pensait que la beauté pouvait évoluer elle-même, indépendamment de la nature et même être alimentée le péché. Mon objectif est de réfléchir sur ce concept peu conventionnel de la beauté et des moqueries de la société, en faisant ressortir la beauté subtile d’une âme libre. Je réfléchirai sur le rôle de la nature dans ses poèmes « L’albatros » et « Correspondances ». Une fuite de la réalité, une tentative de rendre beau le bizarre « spleen et idéal ». Le vol de l’oiseau, la promenade à travers la forêt du symbolisme et la dualité de la nature humaine. Je parlerai tout cela dans mon article de recherche.
Mots clés : la beauté, la tristesse, la nature, la société, Baudelaire, la douleur, la passion, l’ignorance, la souffrance.
Introduction :
L’idée de la réalité et de l’imagination évoque la dualité dans la nature humaine. Le rôle de la société et de la nature dans les poèmes de Baudelaire a toujours dessiné une image de la guerre entre le cœur et l’esprit de tous les êtres. Cette tourmente souvent nous amène au précipice de la souffrance de laquelle la moquerie de la société commence. L’âme libre, comme un oiseau, est un peu différente des autres par sa façon de vivre sa vie, ce qui en fait un objet de dérision. La société n’accepte pas sa volonté pour vivre sa vie sans limitations. L’intolérance donne naissance à la moquerie. Par conséquent, tout le monde s’amuse en infligeant de la douleur et en tirant du plaisir des cris. Alors qu’il a agité de douleur, Il cherche pour les symboles spirituels partout. La nature « observe avec des regards familiers. » D’être libre devient comme un luxe inaccessible pour lui. La paix est comme un voile invisible pour les rêveurs. Un voile qui cache le visage des monstres dans les formes d’humaine. L’absence de la tolérance à nouvelles idées piège et déchire presque les ailes des libres penseurs. Le but de mes études pour le sujet de mon papier de la recherche est pour faire un tableau avec les mots d’exprimer la beauté dans le noir. Le « spleen » signifie le mort, la solitude, le désespoir, le meurtre, la maladie dans le monde. Biologiquement, c’est un organe qui élimine les agents pathogènes de la circulation sanguine. En revanche, l’idéal représente une transcendance sur la dure réalité du spleen, où l’amour est possible et les sens sont unis dans l’extase. Baudelaire utilise souvent l’imagerie érotique pour transmettre le sentiment passionné de l’idéal. Cependant, l’orateur est constamment déçu alors que le spleen reprend son règne. Il est sans cesse confronté à la peur de la mort, à l’échec de sa volonté et à l’étouffement de son esprit. Pourtant, ainsi même que le locuteur du poème est contrarié par le spleen, Baudelaire lui-même ne renonce jamais à sa tentative de rendre le bizarre beau, tentative parfaitement exprimée par la juxtaposition de ses deux mondes. Les imageries dans ses poèmes n’ont pas seulement une valeur artistique, mais inspire le poète à le rendre magnifiquement. J’ai choisi ce sujet parce qu’il nous donne un nouvel aperçu des émotions que l’on qualifie souvent de négatives alors que, vues sous un angle différent, elles peuvent être une expérience éclairante. La naissance de la souffrance confirme qu’il existe des vies qui attendent de rêver et de voler. La passion dans le cœur est le feu pour être en vie. Pour sentir la vie dans le sang, il faut peut-être saigner un peu pour l’apprécier vraiment. La mort confirme la naissance de l’enfant, une nouvelle forme de vie.
Le vol dans le ciel et une promenade dans la forêt – analyse des poèmes :
L’aboutissement du romantisme et du mysticisme avec une anticipation du symbolisme et du surréalisme dans son poème « Correspondances » peut être interprété comme l’art poétique de Baudelaire, un manifeste de la nouvelle école de la poésie. Il s’agit de la communication entre le monde métaphysique et la nature. Il aborde également la question du symbolisme entre soi et les autres. En tant que poète visionnaire, il parle des analogies cachées dans la nature et du mysticisme Swedenborgienne. Je voudrais citer quelques vers de ce poème célèbre.
« Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. /II est des parfums frais comme des chairs d’enfants, / Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, /– Et d’autres, corrompus, riches et triomphants, / Ayant l’expansion des choses infinies, /Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens, /Qui chantent les transports de l’esprit et des sens. »
Certaines odeurs ne correspondent pas seulement à des sons et des images spécifiques, mais peuvent évoquer un état péché ou d’innocence. Ce phénomène confirme l’existence de la synesthésie dans laquelle le cerveau mélange les perceptions sensorielles. Les couleurs, les sons et les odeurs sont mélangées. Ils sont regroupés pour générer des images mentales. Le sens est parfois stimulé par l’œil de l’esprit. L’utilisation du symbolisme français de l’art et de la nature insuffle ce sonnet une signifiance métaphorique. Le poète encourage les lecteurs à se joindre au mystère et à l’inconnu de l’être, à ressentir l’intégrité, l’unité de toutes choses. Le pouvoir extraordinaire de créer, en tissant des paradis abstraits avec des expériences humaines fortes pour former un monde idéal, exprime la beauté d’une âme curieuse en quête de réponses. Il cherche la vérité, la direction spirituelle de la nature. Dans la phrase « la nature est un temple », il veut exprimer que la nature est l’âme et le temple est le corps d’humain. C’est une représentation symbolique de la connexion de soi à son environnement avec l’utilisation constante de métaphores et des sentiments très francs et honnêtes. On peut voir l’unité entre la nature et les perceptions humaines. Le poète désire retrouver sa tranquillité d’esprit et sa véritable identité en traversant les « forêts de symboles ». Tout ce que l’homme expérimente et perçoit est une porte d’entrée vers l’âme. La clé est de tout observer et de réaliser le lien entre eux. La nature est la force qui guide les âmes perdues dans le monde du chaos et de la corruption. Le poète cherche souvent un guide spirituel tout en cherchant des symboles pour se libérer des ténèbres. Elle joue un rôle très important pour contrôler les émotions contradictoires du poète qui le laissent dans les « confuses paroles. » Je voudrais citer quelques vers de ce poème.
« Dans une ténébreuse et profonde unité, / Vaste comme la nuit et comme la clarté,»
Il recherche la clarté dans la nature et cherche l’unité profonde entre l’obscurité de la nuit et la lumière du jour personnifiant l’enfer et le paradis. Donc, Baudelaire s’est toujours appuyé sur le rôle de la nature pour parler des complexités humaines, de l’esprit et de l’âme, pour établir un lien entre la réalité et le surnaturel.
Le symbolisme dans tous ses poèmes crée des images fascinantes. « L’albatros » dépeint le destin d’un penseur libre, quelqu’un qui vit dans son propre monde sans inhibitions. Mais, quand il prend le contact avec la réalité, il est humilié par la société. La personnification et la comparaison dans ce poème en font le plus contradictoire par nature, tout en dépeignant la beauté subtile d’une âme troublée qui tente de se libérer. Il brise la tradition de trouver et de définir la beauté dans la sérénité de la nature et parle plutôt des souffrances d’une âme agitée. Dans la phrase « le Poète est semblable au prince des nuées » il se compare à l’un des plus grands oiseaux de la mer, l’albatros, qui peut voler sans effort pendant des heures. Il peut planer dans le vent, sans jamais battre des ailes. Le roi dans le ciel azure vole comme un messager du paradis. Il s’élève librement dans les nuages, au milieu du tonnerre et de la foudre, sentant la liberté absolue. Quand il devient fatigué, il veut rester dans la terre, mais c’est difficile pour lui parce qu’il passe plupart du temps dans le ciel. Le marcheur maladroit trébuché et titube à chaque pas. Dès qu’il prend contact avec la réalité, il devient un objet de dérision aux yeux de la société, personnifiée par les marins dans ce poème. « Les hommes d’équipage » piège l’énorme oiseau aux ailes blanches pour leur plaisir et joue avec son bec à l’aide d’un tuyau tout en imitant sa démarche infirme. Je voudrais citer quelques vers de ce poème célèbre.
« Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! / Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! / L’un agace son bec avec un brûle-gueule, / L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! »
Les rêves qu’il a vus et qu’il a essayé de vivre avec passion échouent. La créature céleste et majestueuse devient un objet de moquerie et la société y joue un rôle essentiel. Ce poème donne un sentiment d’aliénation par rapport à la foule, c’est-à-dire aux marins qui capturent l’oiseau libre, qui personnifie le poète et le piquent pour se moquer de lui. Les moqueries, les insultes, les humiliations apportent effectivement de la tristesse et de la privation, mais si on les voit sous une autre manière, il est évident que la personne possède des qualités individualistes auxquelles la plupart des gens dans le monde ne sont pas habitués parce qu’elles sont différentes de la façon habituelle de vivre ou de voir les choses. C’est intéressant de se sentir et d’être différent, surtout quand on a une âme de clairvoyant et que tout le reste est pareil. Toute création a toujours été confrontée à des obstacles, surtout lorsqu’elle apporte un changement. Malheureusement, la foule ne veut pas emprunter un chemin différent pour regarder la beauté d’une autre manière, alors que la liberté de l’esprit et de l’âme dépend essentiellement de l’acceptation des choses, même si elles sont incompréhensibles sur le moment. Il faut croire le pouvoir éclairant de la spiritualité qui réfléchit aux besoins de l’âme et de l’esprit pour vraiment vivre et survivre. Le poète aussi aspire à cette liberté absolue qui le sépare des gens ordinaires ou de la société tout en s’élevant vers le ciel céleste comme l’albatros qui vole sans inhibition et limitations. Il faut également faire l’attention à l’agitation constante que le poète traverse pour atteindre la liberté absolue en cherchant des symboles spirituels, mais en même temps il tombe amoureux de la beauté pour commettre des péchés. Les souffrances nous rendent vulnérables, ce qui fait ressortir le véritable caractère d’une personne qui, sinon, reste caché dans l’hypocrisie. C’est dans les moments inconfortables qu’une personne s’efforce d’accomplir quelque chose, en particulier les personnes ambitieuses et toutes les personnes créatives sont ambitieuses, car elles créent pour une raison, une motivation. Cette ambition ne doit pas nécessairement être matérielle. Mais le créateur doit toujours passer par des difficultés posées par la société ou la foule tout comme l’albatros a dû être humilié pour reposer ses ailes avant de repartir voler dans la tempête et le tonnerre. Cette lutte d’une âme libre fait ressortir la passion dans tout ce qu’elle fait, ce qui devient une inspiration ou une motivation pour les autres qui cherchent un idéal dans leur vie. Nous pouvons dire ici que l’idéal a pris naissance à partir des actes péchés. Ainsi, dans une société d’humiliation et de manipulation, on peut entrevoir cette formidable volonté de vivre vraiment sa vie qui évoque la beauté subtile et non conventionnelle dans les souffrances et les désespoirs.
Conclusion :
Enfin, cette étude est seulement une tentative de réflexion sur l’idée de briser les idéaux qui symbolisent les règles stéréotypées et les attentes de la société d’une personne. En brisant l’idéal, on peut vivre la vie en liberté, sans jugements. Une liberté pour avoir de l’expérience de la vie dans chaque seconde. On gagne la connaissance en faisant les erreurs. L’imperfection nous donne des aperçus d’être créatif dans notre esprit et corps. Baudelaire a souvent dit que son intention était d’extraire la beauté du mal. Il a choisi d’alimenter son langage avec l’horreur, le péché et le macabre. Il voyait l’existence elle-même comme paradoxale, chaque homme ressentant deux penchants simultanés, la grâce et l’animalité. La guerre constante entre l’esprit et le cœur. L’isolement, la souffrance, l’éloignement de l’homme de la société, le « poète maudit » a toujours eu deux sentiments contradictoires, « l’horreur de la vie et l’extase de la vie », un conflit entre l’Enfer et le Ciel, la société et la nature. J’ai simplement essayé de déplier les pétales de la fleur du mal tout en dépeignant la beauté subtile et non conventionnelle d’une âme souffrante et la beauté des ténèbres.
Référence :
- Baudelaire, 1857. Les Fleurs du mal. Auguste Poulet-Malassis. Librairies éditeurs.
- https://www.litteris.fr/fichiers/755.pdf
- http://philofrancais.fr/wp-content/uploads/2019/04/LAlbatros-anto.pdf